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Présentation de l'éditeur :
"Bordeaux". Le mot en impose sur une table. Mais sur l'échiquier de la globalisation économique, l'influence de cette bouteille de 75 cl va dorénavant bien au-delà de son goût consensuel. Une véritable caste s'est emparée de ce joyau du patrimoine pour le faire fructifier, souvent bien au-delà du raisonnable. Aujourd'hui, les 200 grands crus bordelais qui comptent entendent muer en autant de marques de luxe, écoulées à prix d'or auprès de l'élite de la mondialisation. Pour des bouteilles coûtant 20 ou 30 euros pièce à produire, décupler le prix à la vente représente une source de rentabilité unique au monde. Mais n'est pas Pétrus, Lafite, Margaux, Yquem, ou Latour qui veut. En s'affranchissant de la réalité économique pour multiplier leurs gains, les nouveaux industriels propriétaires des grands crus, ces nouvelles 200 familles, dilapident un trésor national par-delà nos frontières, dans les pays qui produisent des milliardaires, Chine en tête.
Bordeaux Connection raconte pour la première fois au grand public, ce système des grands crus vu de l'intérieur. Depuis les secrets de fabrication d'une bouteille à Bordeaux jusqu'aux mystérieuses transactions opérées en Asie, en passant par toutes les questions qui fâchent : classements inadaptés ; culture bio inexistante ; inféodation à un "goût mondial"; rupture avec un public d'amateurs français ; impuissance devant la contrefaçon, etc. Dans cet univers aussi feutré qu'impitoyable, qui tranche singulièrement avec la pauvreté des "petits Bordeaux", le temps de l'autocritique n'est-il pas venu ?
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